dimanche 27 juin 2010

Juliet, Naked


En étant très médisante, je dirais que Nick Horny s'apparente à nos Marc Levy, Guillaume Musso, Anna Gavalda, et Katherine Pancol. Véritable Star de l'autre côté de la Manche, il écrit (avec profusion) des histoires simples, qui touchent les gens parce qu'elles leur permettent de s'y apparenter.

Mais qui a vu Une éducation, dont Nick Hornby a signé le scénario, comprend que l'auteur est bien au-dessus de ceux cités précédemment. Ou alors il sait s'entourer de très bons réalisateurs. Qui n'a pas vu About a boy, tiré du livre du même titre de Nick Hornby rate quelque chose.

Certes le style de ses romans est loin d'être très littéraire, mais les histoires, dont les personnages sont souvent des losers -attachants-, sont sympathiques, et finalement non dénuées de sens. L'auteur semble rechercher à chaque fois le sens de la vie (bonne chance!) et s'y attaque à chaque fois de différente façon. A long way down avait pour point de départ le suicide (mais traité avec beaucoup d'humour), Fever Pitch, l'obession footballesque.

Juliet, Naked, se concentre sur le fanatisme musical. Annie, qui vit depuis 15 ans avec Duncan, un fanatique de Tucker Crowe, un rockeur has-been qui a disparu de la circulation depuis 20 ans, remet en question sa vie (et ses choix) lorsque une maquette du plus célèbre album du rockeur réapparaît. A quoi ont servi toutes ces années? Les a-t-elle perdu? Se récupèrent-elles? Le rockeur qui reviendra parmi les vivants, se posera les mêmes questions. Qui a déjà effectué le bilan de sa vie (les anniversaires et le nouvel an sont propices à ça) sait qu'il n'y a pas vraiment de réponse mais que le cheminement et l'analyse sont indispensables pour avancer.

Un bon roman pour les vacances, qui reste dans la lignée des précédents de l'auteur.

lundi 14 juin 2010

Away from the city

Much as I love Paris, sometimes you just need to escape a little. We did just that when we decided to head towards Southwest France, a region we’ve so far had little chance to visit.

The part of France we headed for is that corner that slopes down from the Western Pyrenees into the blue shores of the Bay of Biscay. We are literally thisclose to the Spanish border. And while geographically speaking we haven’t left French soil, we are now in Euskal Herria or Basque Country and it would be a grave mistake to forget this fact. The origin of the Basque people remain shrouded in mystery but they have inhabited this corner of the world for at least 3000 years now. They are fiercely proud of their history and have managed to preserve their own language and many of their customs and traditions. For a fascinating read on the Basques, there is none better than Mark Kurlansky’s The Basque History of the World.

We couldn’t have picked a better base to explore the area than St. Jean Luz, a pretty seaside town. And while we were warned to expect highly fickle weather, we were fortunate enough to enjoy fantastic weather. The changeable nature of the weather has created an incredibly lush countryside. It is verdant and beautifully wild in the way that Provence and the Cote d'Azur isn't.

San Jean Luz has managed to preserve its air of Basque authenticity; an atmosphere helped no doubt by the number of typical white washed and red /blue shuttered houses in town. The bustling main street is filled with shops and restaurants but there are narrow streets that wind and branch off that are nice to explore. A delicious discovery we made was the wonderful Basque cake that we bought from the Paries Boulangerie. You can choose between cream filled or confiture and they are yummy! It was disastrous when one of the evenings we were there, we failed to secure our Basque cake!

Despite it being a bit early in the season for bathing, the gorgeous weather encouraged lots of folks to hang out at the beach. A number of brave ones dared the water, and I’m told that after the initial shock, it was quite pleasant. For myself, I was content to laze and take pictures. Not a bad way to spend your afternoon!


I couldn't help but take tons of pictures especially when the sight is as pretty as these colorful boats lining the harbor..

These typical Basque houses surround the town's main square..
The plain facade of the St. Jean Baptiste church gives no hint of the lavish interiors, all decked out in gold and wonderful carvings. It's only fitting since it is here that Louis XIV married the Infanta Maria-Theresa..
We discovered a wonderful little restaurant called Piper Beltz where you can dine al fresco
And this giant sculpture of an espadrille (another Basque invention, it appears) can be found outside the store called Bayone, one of the original makers of the shoe...


samedi 12 juin 2010

Poudre aux yeux

La BNF présente une exposition de photos de Bettina Rheims intitulée Rose, c'est Paris. Selon les différents articles que j'avais lu, les photos étaient censées retracer un portrait de Paris à travers différents portraits, notamment de Rose. On la retrouve donc en Joconde dans le métro, ou en Fantomas sur les toits de Paris. Cela me semblait donc être une bonne thématique.

J'avais compris que les nus faisaient partie de l'univers de la photographe, mais je me suis sentie particulièrement agressée à l'exposition. Je ne pense pas être particulièrement prude, mais j'ai toujours pensé que la suggestion était beaucoup plus belle (et excitante). Certaines photos de nus sont cependant sublimes, et j'avais trouvé la série de nus à l'exposition de photos de Patrick Demarchelier très esthétiques. L'optique de Bettina Rheims est différente, beaucoup plus crue, et je n'en ai pas vu l'intérêt.

Trois vidéos sont également montrées expliquant le parcours de "Rose" dans Paris. La voix narrant le texte était tellement insupportable que je n'ai pas eu la patience de les regarder. Quelqu'un qui s'écoute est exaspérant, et me fait fuir.

Une exposition qui m'a donc fait l'effet d'une grande mise en avant de soi, et d'un contentement certain, où Paris a finalement une place tout à fait minime. Rose, Rose et encore Rose (dont je me fous) s'impose et comme j'ai du mal avec les gens qui se mettent en avant, je n'ai donc pas apprécié du tout l'exposition. C'est fort dommage, car certaines photos (dont les quelques rares où les personnages étaient habillés) étaient superbes.


vendredi 11 juin 2010

Histoires de famille


Cela faisait quelques temps (années?) que ce livre était dans mon radar. Je l'ai enfin lu, et je ne sais pas si je dois me maudire ou me féliciter d'avoir attendu aussi longtemps, le roman s'étant révélé être un petit bijou.

La famille (vaste sujet souvent analysé) est à la fois une richesse et un fardeau. Et qu'on le veuille ou pas, cela reste la famille. Jonathan Coe met brillament cela en avant.

A la mort d'une vieille tante (bizarre comme tout est toujours révélé lors des morts des ancêtres), l'histoire de sa famille, et de divers membres perdus de vue est étalée au grand jour. Le sujet n'a rien d'original, et cela pourrait donner un énième livre sur le sujet. Cependant c'est superbement écrit, et l'histoire de ces trois générations est fascinante. Il n'y a rien de plus à ajouter, le livre parle de lui-même, et ne s'oubliera pas facilement. La chute notamment m'a fait l'effet d'un coup de poing à l'estomac, preuve que j'ai été touchée.

jeudi 10 juin 2010

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes (bis)


Lors d'un de mes errements dans ma librairie (oui, je dis "ma" librairie parce que j'y suis attachée), je suis tombée sur Lettres à Fanny de Keats.

La poésie, ce n'est pas dans mes cordes, c'est probablement trop intellectuel ou sentimental pour moi. Donc aborder Keats par sa correspondance me semblait être une bonne idée. D'autant plus que ce recueil est constitué uniquement des lettres écrites à sa fiancée, Fanny; histoire d'amour dont Jane Campion avait rédigé un très beau film.

Keats avait détruit toutes les lettres reçues de Fanny, la correspondance lue n'est donc qu'à sens unique, ce qui est déjà assez limitatif. De plus les dates sont approximatives, ce qui n'aide pas, même si en soi, la psycho-rigidé et l'obsession des détails qui me caractérisent n'est pas forcément essentiel pour tout le monde. Cela dit, si je n'avais pas vu Bright Star, je n'aurais probalement rien compris à leur histoire.

N'étant pas romantique de nature, je dois avouer que Lettres à Fanny ne m'a pas plus ému que cela. Je me méfie par principe des grandes déclarations, et préfère les gestes aux paroles, même si paradoxalement, j'adore les mots (et par extension la littérature). Lettres à Fanny constitue donc un bon complément au film , et vu la date récente de publication, a probablement capitalisé sur le film pour se vendre. Mais si cela peut faire lire Keats, il n'y a pas de quoi se plaindre....

mercredi 9 juin 2010

Des hommes

Auteur de Dans la foule, qui retraçait de façon romancée la Coupe d'Europe des Champions de 1985 (non, le foot ne m'intéresse toujours pas, mais en l'occurence une partie du stade s'était effondrée, ce qui a quelque peu détourné l'attention des spectateurs de la compétition), Laurent Mauvignier s'attaque dans Des Hommes aux séquelles que la guerre (ici celle de l'Algérie) provoque chez les hommes.

Le problème des excellents romans, c'est l'après. Succéder à l'excellent Chemin des Âmes ne s'est pas avéré facile, il m'a donc fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire et m'habituer au style. L'introduction à ce qui fera le coeur du récit (la guerre en Algérie) n'est en effet -à mon humble avis- pas le plus intéressant, mais le livre prend de l'ampleur au fur et à mesure que les souvenirs de cette époque se développent.

Encore une guerre donc (à croire que c'est ma nouvelle obsession vu mes dernières lectures), mais une que je connais mal (il ne me semble pas que ma génération l'ait étudié à l'école, cela devait être encore trop récent, voire tabou). Elle n'est d'ailleurs qu'évoquée et un prétexte à explorer les effets (dévastateurs) qu'elle produit sur les hommes. Laurent Mauvignier a l'air d'être inspiré par les tragédies...

Un livre intéressant qui me donne envie d'approfondir ma connaissance de cette guerre avec le film Des hommes et des Dieux.



dimanche 6 juin 2010

Le chemin des âmes


Cela semblera probablement pathétique, mais un tour dans une librairie (une Fnac marche aussi car elle a l'intérêt de proposer aussi une sélection musicale) est le meilleur moyen de calmer mes angoisses. Juste y passer et voir les nouveautés me remet déjà d'aplomb en temps normal. Une razzia s'impose lorsque le niveau d'angoisse monte et menace de me noyer.

Le chemin des âmes devait m'être familier dans mon subconscient , mais je ne peux pas dire que j'avais un souvenir précis de l'auteur ou du titre. La couverture m'a séduit (probablement un lien avec l'angoisse qui menaçait de me noyer), le titre m'a intrigué, le quatrième de couverture m'a convaincu.

Apparemment sa sortie avait fait beaucoup de bruit, puisque mon conseiller littéraire préféré (et principal sponsor) m'a dit quand je lui ai montré mon achat que ce livre était sublime et qu'il l'offrait à tout le monde (je ne vais pas analyser le fait que je ne l'ai pas eu....).

Joseph Boyden met en scène deux Amérindiens s'engageant aux côtés des Canadiens lors de la première guerre mondiale. Sur quelques quatre cent pages, le lecteurs suivra leur parcours, ainsi que l'évolution de cette guerre, que tout le monde pensait finie en quelques mois. C'est un premier roman, et cela donc pourrait donc avoir les défauts des débutants. De la première page à la dernière, c'est superbe. La beuaté ne faisant pas pas parler d'elle, je vais donc manquer de qualificatif. Je me contenterai donc de dire que cela élève l'âme.

Le lecteur découvre également la culture amérindienne, et arrive à la décrire sans commisération, et sans être nostalgique ou haineux à l'égard des wemistikoshiw (les Blancs) qui ont réussi à détruire méthodiquement cette culture.

Evidemment la vie n'étant pas parfaite, ce livre n'aide pas pour lutter contre les insomnies, tellement on est porté par l'histoire.

Et le hasard faisant bien les choses, j'avais A l'Ouest rien de nouveau qui traînait chez moi, que j'ai pu donc regarder afin de rester dans la même veine. A eviter un samedi soir, c'est passablement déprimant, je ne me souviens pas que le livre m'avait fait cet effet!

samedi 5 juin 2010

Libéria


Je sais que m'Afrique fait rêver certains, et que c'est un pays sûrement formidable, mais pour moi ce continent est synonyme de guerre, corruption, maladie, génocide, et j'en passe. Les safaris ont certes bonne réputation, mais il en faudra quelques uns pour faire changer l'image que j'en ai , et mes choix de littérature n'en prennent pas le bon chemin.

La trilogie de Jean Hatzfeld évoquait la tragédie des génocides du Rwanda en 1994. Ahmadou Kourouma raconte dans Allah n'est pas obligé la vie d'en enfant soldat au Libéria.

Etant assez peu portée naturellement sur la littérature africaine (Cf. le premier paragraphe), il était temps de s'ouvrir un peu à d'autres horizons. Et malgré les recommandations de mon excellente libraire, je ne suis pas pressée de recommencer l'expérience. Racontée à travers les yeux d'un enfant, l'histoire est certes émouvante, mais manque un peu de profondeur. Tout le monde connaît leur existence (il suffit d'avoir vu quelques blockbusters hollywoodiens comme Blood Diamond), il est dommage d'en savoir plus sur l'amont et l'aval. Je suppose que les choses se font malheureusement "naturellement" et qu'il n'y a donc pas de quoi s'étendre sur la question. J'aurais donc pu passer outre, mais le style m'a véritablement bloqué. Mélange d'africain, et de français, de nombreuses définitions sont données, ce qui interrompt totalement le récit. Je sais que c'est censé être écrit par un enfant -qui n'a pas été à l'école-, mais même si le dictionnaire est mon meilleur ami, je n'ai pas envie que l'auteur fasse directement la démarche pour moi.

Que dire donc d'Allah n'est pas obligé? C'est sûrement un livre formidable, mais snob comme je suis, le style m'a totalement rebuté, et m'a donc rendu désintéresséz de l'histoire (parce qu'en plus je trouve la chute beaucop trop rapide, à croire que l'auteur ne savait comment finir son récit). Je vais donc continuer à lire des auteurs non africains qui écrivent sur l'Afrique (un comble, je sais) -on citera l'excellent Disgrâce de JM Coetzee-, jusqu'à ce qu'on me fasse changer d'avis.

vendredi 4 juin 2010

Where children play



It can't be all that bad in the world if on a sunny day, there are still parks where children can run around and play. Today being one of those blessedly beautiful days, we did a long walk and found ourselves in the Square de Temple located in the Upper Marais. Its a surprisingly pretty park, full of trees and numerous banks to laze about. There's even a quiet little pond complete with a mama duck and her ducklings.

From what I could dig up (which isn't much), it appears that the park forms part of the Carreaux de Temple built in the 19th century. The Carreaux was at that time one of the largest covered market in Paris. But the market itself was built over an ancient dungeon where Marie Antoinette and her children were held prisoners before being transferred to the Conciergerie.
It has certainly come a long way from that!

Now its full of little kids running about and people sunning themselves or playing ping pong on one of the ping pong tables set up in the park.
And this weekend, there is a huge Brocante taking place all over this area. There literally seems to be hundreds of stands lining both sides of the streets. Its enormous and contrary to my usual brocante haunts, this one stretches and encompasses a number of side streets. So unless you spend hours there (which isn't necessarily a bad idea), its best to concentrate on the area around the Mairie of the 3 eme arrondissement and the park and Rue de Bretagne. From what I did see, there seems to be a lot of interesting things out for sale. Truth be told, there seems to be everything from furniture to linens, to costume jewelry, to metal grates, to old telephones and paintings. It was impossible to take pictures of everything. Hmmm... I feel like making a second trip back.

This stand had beautiful glassware and Danish furniture...

This lady had a number of dinner service in prints that reminded me of vintage Marimekko. But these pretty ones are actually Arcopal, proudly French, as she pointed out to me.