dimanche 30 mai 2010

Filmer les camps


Dans la lignée de Jan Karski et HHhH, une exposition sur la façon dont les camps de concentration ont été filmés lors de leur libération semblait légitime (pour une obsessionnelle comme moi). On connaît tous les images, mais jusqu'à là, je ne m'étais jamais demandé comment cela avait pu être fait dans un moment si critique.

L'amont, l'aval et les documents sont donc montrés. Les images et films ont été pris d'une part pour montrer aux populations (notamment américaines, dont la guerre au quotidien était moins réelle) quelle est la réalité (sous-estimée) des camps, et d'autre part pour servir de preuve au procès de Nuremberg.

Comme toute exposition sur ce sujet, les imageset vidés sont dures, voire insoutenables, mais le Mémorial de la Shoah qui est paradoxalement un lieu très paisible et agréable à visiter, constitue peut-être un passage obligé dans le devoir de mémoire collection, ou peut-être juste pour l'histoire.

jeudi 13 mai 2010

To brogue or not to brogue

Its mid-May and it feels like March with this cold temperature and rain. As a result my pretty ballerines have yet to make an appearance. What to do when you don’t much feel like putting on knee high winter boots? Booties are one option. Another one that I’ve been considering lately is the brogue or oxford shoe. Its been around awhile (I’m sure Annie Hall had a pair of her own and Serge Gainsbourg wore a pair of Repetto brogues pretty much all the time) but as its normally not my style I hadn’t really realized its full potential. There are ways to prettify these rather masculine shoes. Worn with a short skirt and pretty top or even a simple tank top makes for a fresh and current look. Looking over what I've just written, I just realized that it doesn't really help my predicament about finding something for this weather but now its much more fun to figure out ways to look pretty, cold weather be damned!


Surfing the net, you can see how celebrities and yes, ordinary people wear the shoes....


I like how Sienna Miller looks carefree and put together at the same time in this look. Fortunately for us, the current demand for brogues have induced designers to come up with more feminine versions.
These two pictures are from the Sartorialist. I am not too fond of Garance Dore, but she looks great in this photo. And her shoes while more masculine looking than that of Sienna's, looks pretty wearable too.
Some random stranger queuing in line.

Of course, seeing all these looks made me want to find my own pair. I've turned up a couple of nice ones....

J. Crew does a nice one in white. Unfortunately, they still don't deliver in France


A cute one in tones of brown and caramel from Shopbop.....


This peach patent pair I would totally wear!
Would you wear brogues? And how would you style it?

mercredi 12 mai 2010

Antony and the Johnsons


D'une part parce que j'ai récemment été ravie de découvrir un nouveau groupe par le blog de P. et que donc je serais ravie de rendre la pareille, et d'autre part parce que j'ai envie de montrer que j'ai raison quand je dis que mes lectures futiles de Vogue m'apportent beaucoup, je ne résiste donc pas l'envie de présenter Antony and the Johnsons (que tout le monde connaît déjà probalement, inculture quand tu nous tiens...).

J'avais déjà lu (et oui, probablement dans Vogue) à propos de ce groupe il y a quelques années lors de la sortie d'un de leurs albums, et m'étais dit que je devrais me pencher sur la question. Comme c'était avant mon utilisation abusive de Youtube, je n'en avais jamais eu l'occasion.

Un article (toujours dans le même magazine, je suis quelque peu obsessionnelle) sur Candy Darling (un(e) des premier(e)s drag-queens) m'a remis dans le droit chemin. Elle/il fut dans l'entourage de Warhol et inspira notamment Lou Reed pour Walk on the Wild Side, et Les Rolling Stones pour Citadel. Antony and the Johnsons ont choisi une de ses photos (sur son lit de mort) pour la couverture de leur album I Am a Bird Now. Apparemment Antony est une figure important dans le monde des drag-queens, mais je dois dire que la sexualité des gens (célèbres ou pas) m'intéressant assez peu, je ne me suis pas penchée sur la question. Cependant les paroles des chansons le laissent en effet penser.

A choisir entre les hurlements d'un bébé, ou de la musique, j'ai donc choisi l'option Youtube, et je remercie le braillard sans lequel je n'aurais pas découvert cette superbe musique. Les goûts et les couleurs étant diverses (et étant nulle dans le domaine musical), je n'analyserai pas les raisons pour lesquelles je trouve ce cd exceptionnel, je me contenterai juste de donner une opportunité à ceux qui veulent le découvrir de le faire .




mercredi 5 mai 2010

An exhibit on Black



As I mentioned in my earlier post, the Mode Museum is one of those museums worth checking out in Antwerp. They always have the most interesting exhibitions. Currently running is the exhibit: Black: Masters of Black in Fashion and Costume. Now we are all in agreement that the LBD is every girl’s fashion staple but how many variations of the LBDs could there possibly to justify devoting an entire exhibit on it?

In fact, the exhibit was much more than dresses. To quote the brochure the exhibit “illustrates the different historical phases of the color black, with examples from painting, historic costume and contemporary fashion.” So while we may think that black as a fashion staple was always a given, it apparently wasn’t always the case. In fact, the exhibit takes pains to point out that during the 16th century, when scientists were immersed in the study of color, there was a whole debate about whether black could even be considered color. What was even more interesting is to find out that for a very long time, dyeing cloths black was a long and expensive process. As such black fabric was reserved for royalty or the very rich. To have clothes made of black fabric denoted wealth and status. A far cry from the ubiquitous black dresses we now see.

The exhibit very cleverly juxtaposed ancient mourning costumes with the more extravagant creations of such designers as Tisci of Givenchy, Comme des Garcon, Viktor and Rolf and Gareth Pugh. The exhibit also took pains to include whenever possible some references to the costumes cultural context by showing paintings and drawings reflecting the evolution of the use of black in fashion. Some of the clothes on display are wonderful exercises in extravagance (I can imagine Tilda Swinton in many of the dresses) while others are just plain old bizarre. An outfit made completely of black hair to cite just one example of the more bizarre ones.

What I enjoyed the most were the accessories featured. There were two wonderfully eccentric headdresses ( the word hat doesn’t come close to describing them) by master milliner Philip Treacy that I can perfectly imagine on Grace Jones. And because jewelry cannot be far behind where there are clothes, the exhibit also featured some lovely jewelry made of jet. I loved the beautiful lace fans even if they probably aren’t the most practical things to carry around.


Fortunately we could take pictures of the clothes ......

A dress by the late Alexander McQueen....


Gareth Pugh's black and white dress..
A general view of the room.....

It wouldn't have been complete with Chanel's LBD... this is a reproduction of the Ford T-Dress from 1926 but the drawing is one by the lady herself

Some lovely period pieces
See what I mean about Grace Jones being perfect for these hats?
My favorite of the jewelry..

HHhH




Le témoignage de Jan Karski n'appartenant pas vraiment à la catégorie "lecture légère", j'étais donc partie pour changer d'orientation. Cependant HHhH m'attira et comme je n'ai aucune volonté, après la Pologne pendant la guerre, j'enchainai avec la Tchéquie pendant la guerre. HHhH étant le raccourci de Himmlers Hirn heisst Heydrich, le titre donne le ton.

Heydrich étant connu pour avoir mis en place la Solution Finale (même si à l'époque, le commun des mortels ne le savait probalement pas), et passant pour être l'âme damnée de Himmler, le monde entier avait des raison de l'assassiner. Mais comme Heydrich avait été installé à la tête de la Tchéquie pour mater le pays, les Tchèques avaient peut-être encore plus de raison de l'éliminer.

Laurent Binet raconte donc en parallèle sa quête personnelle quant à cet attentat, et le cheminement des héros que sont devenus les meurtriers de la "bête blonde". Dès le départ, l'auteur annonce clairement l'issue du livre, c'est donc la préparation et la progression de l'histoire qui est importante. Le style est tout à fait intrigant. Il semble parlé et le vocabulaire pourrait parfois passer pour vulgaire, et pourtant c'est divinement bien écrit. Comme quoi, ce confirme ma théorie comme quoi rien n'est foncièrement vulgaire (quoique), mais que tout est une question d'attitude. On admire aussi l'humour passablement cynique pour un sujet qui ne semble à priori pas vraiment enclin à faire rire.

Les prix littéraires n'influencent pas mes lectures sauf qu'évidemment ils permettent de mettre en valeur certains livres qu'ils auraient été plus difficiles de découvrir sans buzz. Mais HHhH mérite amplement son prix, même si le bouche à oreille semble promettre déjà u beau succès à ce premier roman.