dimanche 21 février 2010


La Pinacothèque présente (selon ses dires, et en se jetant des fleurs au passage) la première exposition majeure en France sur Edward Munch, l'auteur célèbre du Cri.

Londres avait en 2005 déjà exposé des oeuvres de Munch à la Royal Academy of Arts, sur le thème de Munch à travers ses oeuvres. De la même façon que Frida Khalo exprimait sa souffrance et les différentes étapes de sa vie à travers ses oeuvres, les tableaux de Munch reflètent sa dépression, son alcoolisme et sa détresse, dont le Cri en est une formidable illustration. Les distortions de figures humaines et les couleurs reconnaissables du peintre amplifiaient les différents sentiments que pouvaient ressentir le public, et ne laissaent définitivement pas indifférent.

La Pinacothèque, en intitulant l'exposition Munch ou l'anti-cri se place radicalement à l'oppopsé de cette thématique et cherche à montrer que le peintre est plus que son oeuvre majeure et que son style est plus que les distortions humaines et couleurs vives que l'on peut lui associer. L'intérêt de l'exposition est également accru par le fait que la plupart des oeuvres viennent de collections particulières et donc habituellement inaccessibles au public.

On peut donc admirer divers styles et diverses techniques. J'ai eu beaucoup plus de mal à me laisser toucher par ses oeuvres, mais les peintures de paysage ne m'ont jamais ému. Les lithographies et gravures sont en revanche superbes, et le rendu de ces tableaux en noir et blanc est superbe, et dégage définitivement quelque chose.

Une exposition intéressante, qui complète bien celle de Londres, mais qui de mon avis ne donne pas une vision totale de l'oeuvre du peintre. Si une oeuvre majeure ne résume pas le travail d'un artiste, elle le définit quand même que l'on le veuille ou non.

mercredi 17 février 2010

L'un reste, l'autre part


Un film affichant comme têtes d'affiche Jake Gyllenhaal et Natalie Portman ayant pour sujet un drame familial sur fond de guerre en Afghanistan, quoi de plus alléchant?


Il se trouve qu'en plus, Tobey Maguire -que je ne connaissais que par Spiderman, donc qui ne m'avait jusque là pas plus époustouflé que ça- joue très bien.


Tommy, incarné par Jake Gyllenhaal, sort de prison alors que son frère -bon fils, bon père de famille, bon soldat- repart au front en Afghanistan. Comme le nom l'indique, la rivalité entre les deux frères est au coeur de Brothers, et sera cristalisée par la figure féminine, Natalie Portman. Y est aussi explorée la guerre en Afghanistan -dont on en envie de penser que c'est une caricature, mais le pire étant que ce n'est peut-êre pas le cas-, et le conséquences sur les hommes qui en reviennent.

Dans la même veine que les excellents Dans la Vallée D'Elah et Grace is Gone, les Etats Unis tentent d'analyser cette guerre qui dure. Le sujet n'est donc pas réjouissant, le fim dur, mais magnifique dans la peinture des sentiments qui y est présentée. Brothers étant un remake d'un film danois (les Américains étant incapables de regarder un film qui ne soit pas de leur cru), l'original reste à voir, étant censé être encore plus introspectif dans la complexité des personnages.

mercredi 10 février 2010

Filles de


La pièce avait attiré mon attention non par son casting, mais par son sujet. Il se trouve que les deux sont finalement assez liés, puisque le thème -la famille- est richement illustrée -à son corps défendant, je suppose- par les acteurs, en l'occurence, les actrices, qui sont des "filles de".

Sarah Lelouch (fille de Claude) dirige donc Sarah Biasini (fille de Romy S.) et Rachel Arditi (fille de Georges). Sachant que Sarah est la fille de la compagne du frère de Rachel, finalement la pièce semble calquer assez bien au sujet.

Afin d'anticiper la mort de leur père (en gestation en maison de retraite), trois enfants se réunissent afin de faire l'inventaire de la maison familiale (comme quoi, je ne suis pas la seule pragmatique sur terre). A l'image de toute réunion familiale, celle-ci n'échappe pas aux rancoeurs, et frustrations et tourne assez vite au pujilat.

Si la première partie était drôle et intéressante (pour qui aime les drames familiaux), la deuxième partie vire au scénario genre Sous le soleil (que je n'ai jamais regardé, mais que je situe) ou autre série B où on retrouve des memebres de la famille qui sont morts, mais qui ont ressuscité, et autres phénomènes tout aussi crédibles.

C'est dommage car l'interprétation des acteurs était à mon sens bonne, même si la personne qui m'accompagnait l'a trouvé manquant de naturel. La mise en scène ne m'a convaincu, avec des déplacements et gestes parfois inutiles, mais elle n'était pas choquante.

On félicite donc cette nouvelle génération d'acteurs et de metteur en scène qui prennent la relève, et dont leurs parents peuvent être fiers.