jeudi 7 octobre 2010

Photo de groupe au bord d'un fleuve


La litterature africaine, c'est pour moi comme les films asiatiques. Je sais qu'il y en a d'excellents, et la distance faisant office de filtre, que ceux dont on entend generalement parler en France ont fait leurs preuves, mais j'ai toujours beaucoup de reticence.

En revanche, j'adore partager mes lectures avec les quelques personnes qui sont aussi obsedes que moi (question litterature il s'entend), ce qui inclue donc la decouverte d'auteurs vers lesquels je ne serais pas forcement allee de moi-meme.

J. m'a donc presente Photo de groupe au bord d'un fleuve comme le roman qui l'a le plus marque cette annee. La barre est donc haute vu ses lectures, et je dois dire que ce fut une excellente surprise.

Emmanuel Dongala est professeur de chimie et de litterature (j'adore les Americains pour ca, essayez d'imaginer cette situation en France), et d'ascendance africaine. Il decrit avec beaucoup d'humanite l'Afrique et les conditions des femmes dans cette societe dominee par les traditions, le machisme, et la pauvrete.

Un groupe de femmes, casseuses de pierres, decide un jour d'augmenter le prix de leurs sacs, puisque qu'apres tout, tout augmente, donc pourquoi ne pas s'aligner? (et accessoirement, si elles veulent arriver a survivre, le choix est assez limite). Leur decision est a peu pres autant acceptee que la reforme des retraites en France, la difference etant que la France est habituee aux protestations, alors qu'il est tres rare que des femmes africaines osent se rebeller. S'ensuivent alors le recit de leur combat. Outre le destin de ces femmes, ce qui est particulierement touchant et interessant, c'est la societe africaine qui se devine entre les lignes.

mercredi 6 octobre 2010



Auteur de Je ne vais bien, ne t'en fais pas (que je n'ai pas lu, mais le film etait superbe), Olivier Adam poursuit dans la meme veine avec Un coeur regulier. Une femme part a la recherche de son frere (au moins cette fois, elle sait qu'il est mort, c'est donc plus facile), ou plutot d'une explication concernant sa mort.

Le frere n'ayant pas fait les choses a moitie, il est parti au Japon. Ce voyage sera initiatique (je sais, je commence a me repeter) pour sa soeur, elle-meme perdue et ne sachant si la vie qu'elle mene lui convient.

C'est bien ecrit, le theme est interessant, mais cela n'a pas reussi a me bouleverser plus que ca. Qui sait, si un film en est tire, il sera peut-etre plus touchant.


mardi 5 octobre 2010

Shantaram


Lors d'un des mes voyages reguliers dans une librairie (ok, le Virgin des Champs, mais techniquement c'est une librairie), je suis tombee sur ce livre. Le quatrieme de couverture indiquait que c'etait le recit autobiographique d'un sejour de 10 ans d'un evade australien en Inde. Australie + drogue + voyage initiatique, cela ne pouvait que me tenter, mais comme j'essaie de me sevrer, je tente de reduire les achats de livres au minimum. C'est un peu comme les gens qui essaient de faire un regime ou de reduire leur addiction au shopping, cela ne les empechent pas de faire du leche-vitrine.

Ma liste de livres a lire resolvant mes problemes de cadeaux d'anniversaire, j'ai finalement eu la chance d'avoir Shantaram entre les mains.

Ce fut une bonne chose que d'etre chomeuse a ce moment la, Gregory David Roberts ayant eu une decennie bien occupee. Suite a une addiction a l'heroine, l'auteur a fait quelques braquages ce qui l'a condamne a une lourde peine en prison. Ayant reussi son evasion, il se refugie en Inde. A partir de quelques larcins pour gagner sa vie, il se retrouvera medecin dans un bidonville, guerrier en Afghanistan et pour finir, dans le "Board of direcors" d'un des clans les plus importants de la Mafia indienne.

Sa vie est proprement fascinante, meme si je me suis plusieurs fois demande si il etait vraiment possible pour un seul homme de vivre toutes ces vies, ou certaines avaient ete quelque peu enjolivees. Quelque soit la reponse, l'ecrivain a fait un excellent travail, et deux tomes auraient pu etre ajoutes (un precedant sa vie en Inde, un expliquant la suite de son parcours) sans que cela soit incongru.

samedi 2 octobre 2010

indochine


Deux ans que je cherchais desesperement quelqu'un pour m'accompagner au concert d'Indochine a Paris. Le stade de France de m'enthousiasmait pas plus que ca, mais c'est Indochine quand meme. Autant vous dire que j'ai eu beau cherche, supplie, ratisse large, personne ne voulait m'accompagner (et manifestement personne sauf moi ne planifie sa vie deux ans a l'avance). J'ai beau etre solitaire, aller a un concert toute seule, c'est quand meme la lose, donc j'avais (presque) renonce, d'autant plus que je pense que le concert etait complet.

Coup de chance, Indochine annonce une derniere date le 15 septembre a Bercy. C'est pratique cote metro, la salle est d'une taille raisonnable, et profitant sans aucune honte d'un probable moment de faiblesse de J. (qui accepte de reserver sa soiree 6 mois a l'avance), je fais partie de ces fans qui a l'heure H annoncee se connecte sur Internet pour prendre les places (j'ai quelque peu du ruser au boulot, mais que voulez-vous, quand j'ai decide quelque chose....).

Leur concert a Bercy lors de leur derniere tournee etait genial (j'avais aussi traine un ami qui croyez moi n'etait pas particuliement conquis a la cause, il a achete le cd suite au concert, si ce n'est pas une preuve...), celui-ci etait geniallissime. Dernier concert de la tournee, le groupe s'est donne a fond, c'est-a-dire 2h45 de concert (pour le meme prix, j'ai vu des artistes qui daignaient honorer leur contrat pendant une heure, et encore c'etait avec un ennui assez peu dissimule)!!! Mise en scene incroyable, et surtout energie du groupe exceptionnelle. Pour une fois qu'un groupe a l'air de s'eclater sur scene; cela change de ceux qui font ca parce que desormais seule la scene leur permet de bouffer...

Nicola Sirkis a indeniablement du charisme, et (de loin au moins) n'est pas denue de sex-appeal (et oui, mon pere a tres peur de ce que je vais lui ramener comme gendre). Et je ne pense pas qu'il soit en effet reconnu comme chantant "super" bien comme l'a signale C. Mais je pense surtout qu'il s'en fout, et que la reputation d'Indochine n'est pas due a la voix de son chanteur mais a la loyaute du groupe envers ses fans. C'est incroyable et fascinant de voir la salle de Bercy chanter sans hesitation a la place de Nicola qui semble lui-meme submerge d'emotion face a ca. Quand on pense combien il est difficile de chauffer une salle, la prouesse est remarquable. Etre rock-star dans ces moments doit etre assez exceptionnel, et je dois dire assez boostant pour son estime.

Je ne serai jamais une rock-star, ne sortirait jamais avec une rock-star (mais je vise toujours le musicien amateur), mais en revanche irai toujours au concert d'Indochine. Avec un peu d'espoir, encore avec J.

Pour une idee de l'ambiance, et du public chantant seul:


mercredi 29 septembre 2010

Purge



Honnetement qui sait placer l'Estonie sur une carte? Selon mes souvenirs d'ecole, c'est a cote de la Lituanie, la Lettonie, et tous ces pays qui font rever. En realite, c'est en dessous de la Finlande, et c'est coince entre l'Allemagne et la Russie (quand je vous disais que c'est une destination qui laisse songeur).


A partir de l'histoire d'une jeune adolescente des annes 90 (estoniennes, donc quelques decennies de decalage avec l'Europe Occidentale), Sofi Oksanen remonte l'histoire de cette famille dans les annees d'apres-guerre (officielle. L'Allemagne et la Russie ont mis longtemps a arreter leur propre guerre sur ce territoire).


Plus que l'histoire des personnages, c'est l'histoire d'un pays que l'auteur fait decouvrir. Pour un lecteur de l'Europe Occidentale, c'est un choc culturel. Si le lecteur connait les ravages fait par le communisme et le nazisme, l'Estonie a eu les chances d'avoir les deux, ce qui en fait un melting pot interessant. Tentant de survivre sous ces differentes dictatures, les resistants deviennent collaborateurs, et vice versa. Les autres tentent de survivre tant bien que mal.

Un livre qui demontre avec beaucoup d'intelligence l'ambiguite de la nature humaine de sa mesquinerie a sa generosite.

samedi 25 septembre 2010

La Ballade de Lila K.



Le premier roman de Blandine Le Callet, La piece montee, etait deja grincant et pourtant criant de verite. L'auteur poursuit dans la meme veine mais sur un sujet tout a fait different avec son nouveau roman.


Lila K. dont le roman raconte son histoire, vit dans un futur proche, a la fin du 21ieme siecle. J'ai toujours eu du mal avec la science-fiction, etant beaucoup trop pragmatique pour ca. Cependant l'auteur extrapole seulement les derives actuelles de notre societe, rendant l'environnement decrit tout a fait (et malheureusement) credible.


Lila K. orpheline et pupille de la nation, vit dans la partie "saine" du pays, separee par un mur, de la Zone. Geniale, ce qui rendra sa vie plus difficile, le lecteur assiste a l'evolution de sa vie, a travers la succession des choix qu'elle fera. C'est fort bien vu, et son parcours est intelligent et touchant.

Ma situation est probablement a mettre en cause, mais je privilege en ce moment les livres sur les parcours initiatiques et les choix de vie non conventionnels que peuvent faire les personnages. Ils ne sont pas forcemment reels, mais ils permettent toujours de prendre du recul sur ses propres choix.

J'attends donc le prochain roman de l'auteur, meme si d'ici la ma vie aura probablement repris son cours normal et balise.





jeudi 23 septembre 2010

Jours toxiques


24h d'avion, une fatigue extreme (donc Proust est hors de question, meme si en soi, je ne peux pas dire qu'il soit dans le top de ma liste de livres a lire), un nom et une couverture qui attirent. Quand en plus, le sujet est une histoire de famille confrontee a la drogue, je prends.

J'ai ete tres agreablement surprise. Dieu (ou plutot mes proches parce que ma conversation avec Dieu s'est arretee il y a bien longtemps) savent que j'aime les Etats-Unis, mais il est vrai que j'ai du mal parfois avec sa "litterature", qui est souvent tres melodramatique, et qui deborde de plein sentiments, avec pour cloturer un happy end. Cela dit les Francais sont capables de la meme chose (hello Marc Levy et Guillaume Musso!), donc je suppose que c'est une question d'auteur plus que de pays.

Pour en revenir a Jours Toxiques, c'est bien ecrit (en tout cas, on echappe a la facilite), et c'est extremement prenant. Lorsque l'entourage de Jack, la vingtaine, decouvre qu'il est accro a l'heroine, c'est tout le schema familial qui s'ecroule et est a reconstruire. Sans sentimentalisme exacerbe, y sont decrits les sentiments et reactions contradictoires d'individus qui ne savent comment reagir face a une cause passablement perdue.

Je ne sais pas si Roxana Robinson a ete confrontee a la situation, ou si elle a fait remarquablement bien son metier de journaliste (cela dit il suffit de quelques films comme Basketball Diaries, Requiem for a dream, ou Trainspotting pour cerner le probleme), mais c'est un livre que l'on devrait offrir lors des campagnes de prevention de drogue (avec les excellents films mentionnes ci-dessus).

Mon mecene prefere en litterature a dit un jour que la pire chose qui puisse lui arriver est que ses enfants soient drogues. C'est probablement vrai, et il devrait etre contente que sa fille ne soit que chomeuse et sdf.







lundi 20 septembre 2010

Rupture


Lorsque seulement quleques jours apres lu un livre, on ne se souvient pas de l'histoire, c'est mauvais signe. Rupture en est un bon exemple. C'est quelconque.
Le sujet est vu, revu et rerevu malheureusement. Les massacres au sein des ecoles ne sont pas nouveaux, meme si ces derniere annees, la tendance est a ce que ce soit les eleves qui font un massacre et non pas les profs.

Simon Lelic met en scene Samuel, nouveau professeur fraichement debarque dans un college-lycee. Peu doue pour les relations humaines, il subira une rupture, et craquera en fin d'annee scolaire.

L'auteur veut montrer la pente declinante sur laquelle est le systeme scolaire anglais, entre autres. Vaste sujet, sur lequel il a de quoi ecrire. Mais la forme et le fond sont quelque peu ennuyeux, et n'apportent rien de nouveau. Au moins, ce n'est pas mal traduit (ou ecrit).

dimanche 19 septembre 2010

Disparues de Vancouver


C'est une triste realite, la prostitution est un metier a risques. Que Vancouver soit differente des autres villes, j'ai des doutes, mais Elise Fontenaille semble penser le contraire. L'auteur s'est donc penchee sur un tueur en serie ayant une predilection pour les prostituees.

Les disparues de Vancouver, qui se veut etre un documentaire, a comme fil directeur Sarah, une enfant adoptee dans une famille bourgeoise qui a plutot mal tournee. C'est en effet son enquete qui fait le plus de bruit puisque sa famille est une des rares d'avoir les moyens d'en mettre une en place.

Malheureusement ce documentaire n'est pas un thriller, et n'en a donc pas le suspense. Et pour un documentaire, il est bien trop peu fourni pour etre interessant. On nous indique apres quelques chapitres le nom du tueur en serie, mais je suis d'avis que le plus interessant n'etait pas la. Si le tueur en serie a choisi cette population comme cible, c'est qu'elle est dans l'ombre car illegale et marginale. Je pense qu'il aurait ete plus interessant d'etudier le profil des victimes et leur parcours afin de comprendre comment un tel drame peut passer inapercu. L'auteur nous indique que la raison est que les prostituees n'interessent personne. Certes, mais dans ce cas, c'est leger pour en faire un livre.

Une intention certes louable donc, rendre un hommage a ces victimes oubliees de tous, mais en toute honnetete, cela n'est pas assez fort pour provoquer assez d'emotion ou d'interet. Heureusement le livre etant court, cela limite l'ennui.

Ps: Je suis certes mauvaise en orthographe, mais j'ai une excuse: ordinateur qwerty, pas d'accent. Merci d'etre indulgent pour tous les accents inexistants.

Les derniers jours de Stefan Zweig


Stefan Zweig est sur le devant de la scene, grace a diverses parutions. Laurent Seksik a choisi de se concentrer sur ses derniers jours comme le nom du roman l'indique.

L'auteur a en effet choisi le roman biographique, base evidemment sur des faits historiques reels, afin de pouvoir faire parler l'ecrivain autrichien et sa femme. Si les derniers jours de l'auteur sont certes determinants dans sa vie puisqu'il s'est suicide avec sa femme, c'est bien entendu les quelques annees precedentes qui permettent de comprendre son geste, annees que l'auteur raconte avec beaucoup de pudeur et d'emotion.

Juif, l'ecrivain anticipe des les annees 30 le probleme que sa religion pose et s'exile lorsqu'il est encore possible. Paris, Londres, New-York, puis le Bresil, les destinations font rever, mais Stefan Zweig ne se remettra jamais de la decheance de la societe qu'il a connu (et de la societe en general, peut-on dire, dans ces annees noires).

Pour les lecteurs recherchant une biographie complete de l'autrichien, mieux vaut passer son chemin, en revanche, c'est fort bien ecrit et l'auteur sait retranscrire avec beaucoup de delicatesse l'atmosphere d'une epoque maudite, et les sentiments contradictoires que peut ressentir un exile qui arrive a survivre lorsque tous ses semblables sont extermines.

mardi 31 août 2010

When in Krakow


I debated with myself whether I should still post photos from our trip to Krakow since it took place awhile back. But I thought that as it was a great trip it was well worth sharing them.

I didn't know much about Krakow before the trip. What I found was a city extremely rich in culture and a beautifully preserved city center. Fortunately for Krakow, it escaped destruction during WWII and all its historic buildings are in their original state. The citizens are justifiably proud of their city.

For centuries, Krakow was the capital of Poland. Nowadays, it is no longer the administrative capital but it maintains its rich cultural tradition. From our hotel window, we could catch a glimpse of Wawel or the royal hill so that's where I started my visit. From its vantage point, one gets a good glimpse of the peaceful flow of the Vistula river. Of the Castle itself, the public is allowed access only to the State Rooms, the Royal Armory and a part of the Royal Apartments. It was impressive to note the number of beautiful Flemish tapestries that decorated their halls. According to the guide, they have a collection of over 300 tapestries, of which only 25 can be shown at a time. The entire collection is shown only every ten years. It must be quite an impressive sight.


After exploring the castle hill, I realized that the tiny street leading away from the hill leads directly towards the Main Square. It is supposed to be one of the, if not the biggest Main Square in Europe. And it is indeed enormous. It is a lively and bustling place with street performers, a number of flower vendors, and an even greater number of cafes where you can order a coffee and watch the world go by. The two oldest structures in the square are St. Mary's Church with its two spires and the Sukiennice or Cloth Hall.

Legend says that the spires of the St. Mary are unequal because of two brothers feud. The brother who built the taller spire was killed by his younger brother who built the lower spire. That's the story but as my guidebook dryly points out, the real reason probably has more to do with a lack of funds to complete both spires. Whatever the reason, it is now one of Krakow's main landmarks.

The Sukiennice on the other hand was always the site of commerce. As its name implies, it was the center for the cloth trade for a very long time. It now houses a part of the National Museum's collection. Unfortunately this part of the Cloth House is currently closed for renovations so I couldn't see the collection. Fortunately for me, a number of stalls selling all manner of souvenir items and amber jewelry were open and I these stalls I happily perused.


I loved the little church of St. Adalbert. It was the site of important archaelogical discoveries and it has a quiet and peaceful atmosphere, which was a welcome respite to the Main Square's hustle and bustle. It reminded me a little of Paris' St. Julien Le Pauvre.

Of the many museums, I loved the Collegium Maius. It is part of Poland's oldest university and houses a magnificent collection of science and astronomy instruments. Their two most famous students were Copernicus and Pope John Paul II. But lest you think there are only academic and science related instruments here, they also have in their collection, an Oscar Award, an Olympic gold medal and the Pulitzer Prize from Polish winners who've donated their awards to the museum. As I may never win any of these awards, seeing them at the Museum is probably the closest I'll ever get to them!

See here is an ancient reading table from the library. You could borrow a number of them and rotate and read as you wish..
All this history and culture is fine and great but I wanted to experience some local color too. And what better way than the Sunday market? Yep, the Queen of Markets strikes again. Literally on our last day, I dragged everyone out to the Sunday market to check things out. Aside from comestibles, the market also had (Eastern European style antiques, second hand DVDs and books, cheap clothing and cheap make-up (go figure).

I scored a great antique bronze mirror from the man selling all sorts of bits and pieces made of metal. Funny, he knew all about the Philippines!
A porcelain collection...
And some great vintage luggage...


P.S. When they say that John Paul II is revered in his homeland, they're not kidding. He is "immortalized" in this building where he used to stay during his visits...

lundi 30 août 2010

An afternoon at the Petit Palais

I've been immersed for the longest time in this enormous book that I haven't had much time to look up the city's current cultural offerings. That said, I tore myself away from the book to catch the YSL Retrospective at the Petit Palais. It has unfortunately ended and I am heartily congratulating myself for having gone. It was simply magnificent. It featured over 300 of his gorgeous and emblematic clothes and as such gave both a grand and intimate view of YSL's oeurve. I know the word genius is pretty much bandied about these days but there are times, such as now, when the word is merited. I don't presume to be a fashion expert but seeing the exhibit made me realize just how innovative and wonderful YSL's work is. Put in the context of those times, his clothes were really a breath of fresh air and its amazing to see how they've aged so well. There are a great number that one could, assuming money is no object, still wear today. Some outfits, notably the animal print inspired ones, are still very much the rage.

Aside from the beautiful dresses on parade, I loved the accessories and shoes that went with each piece. There were some exceptional ones that I wouldn't have minded coming back home with! I wondered if they were also YSL but the people I asked at the Petit Palais weren't sure. I'd like to think they are also part of the collection as they too had the signature YSL style.

The only thing I didn't like was the fact that we weren't allowed to take photos. And they seemed to be well aware that phones had cameras as every time I so much as looked at my phone, I had someone going "no photos please". What a bummer! Imagine then my surprise when a quick check online revealed photos taken by people at the exhibition. I guess they were far more audacious than I! These photos are courtesy of one such audacious blogger--Ritournelle, thank you for these photos!



samedi 21 août 2010

Bonjour tristesse

L'été pemet de se remettre à jour dans la lecture des classiques et Bonjour Tristesse était depuis quelques temps sur ma liste (d'autant plus depuis la sortie du film sur Sagan avec Sylvie Testud que je n'ai pourtant pas vu).

Premier roman de l'auteur, écrit à dix-huit ans, Bonjour Tristesse la propulsa sur le devant de la scène. J'ai été très agréablement surprise. C'est remarquablement bien écrit pour quelqu'un de si jeune (même si la différence de langage entre aujourd'hui et les années 50 accroît cette impression) et intelligent. La chute était assez attendue, mais le roman n'est absolument convenu.

Un classique agréable qui me donne envie de lire ses autres écrits, notamment Toxique.


vendredi 20 août 2010

Les déferlantes

Bénies soient les vacances au milieu de nul part (tant que cela ne dure pas trop longtemps). J'oublie tout (et très grossièrement, cela inclue les gens autour de moi), et m'attaque à ma pile de bouquins.

Mon généreux mécène littéraire estimant que jouer à la marmotte est bien mais qu'il faut savoir aussi sortir, il sait que le seul moyen de me faire de sortir de mon trou est de me promettre un bouquin. Le choix dans les bleds touristiques étant limité (la librairie locale ressemblant à un Relay amélioré), j'avais le choix entre la collection des Musso, Marc Levy, et des policiers à gogo. Dieu merci, Les déferlantes semblait perdu dans les rayons.

Ayant entendu monts et merveilles de ce roman (et ayant l'avantage d'être le seul livre digne d'intérêt à mes yeux dans cette librairie), le choix fut rapide. Bien m'en prit, je n'ai pas décroché ce livre le lendemain (mon mécène préféré a dû se mordre les doigts quant à sa proposition).

Très franchement, il ne se passe pas grand chose. Pas d'histoire d'amour grandiose digne de la chick lit d'été, ni de paysage en fond faisant rêvé (La Hague ne semble pas ressembler aux Seychelles mais si la même semble belle). Claudie Gallay sait en revanche décrire l'atmosphère d'un village perdu au bout de la France, et dévoiler avec finesse les secrets enfouis.

Le roman venant de paraître en livre de poche, ce serait une erreur de passer à côté de ce petit bijou. C'est délicat, bien écrit, et passionnant.

vendredi 6 août 2010

Le Livre des Justes


Lucien Lazare rend hommage dans le Livre des Justes aux non-juifs ayant été à sauver des juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.

Si le livre est intéressant de par le sujet, j'ai trouvé sa structure un peu trop floue pour être vraiment prise par le sujet. L'ensemble semble un peu trop décousu, et j'ai eu l'impression de lire une suite d'articles sur le même sujet mais sans véritable fil conducteur.

Un documentaire non indispensable mais enrichissant.

jeudi 5 août 2010

Rouge-Brun


Je vieillis. C'est la conclusion à laquelle j'arrive quand je constate que j'ai acheté de moi-même un livre politique de 400 pages. Certes il était en soldes, certes il y a écrit "rouge" en gros sur la couverture, et certees on y traite majoritairement de la période de la Seconde Guerre Mondiale mais quand même. Je pensais que la seule personne sur terre qui achetait ce genre de livres était mon grand-père. Comme quoi finalement, il m'a légué quelque chose.

Thierry Wolton retrace donc dans Rouge Brun le mal du siècle, la genèse et surtout les liens entre le communisme et le nazisme, à priori assez peu semblables sauf en terme de résultats (nombre de morts). Si le livre reste quand même relativement complexe (j'ai probablement dû passer à côté de certains concepts), il n'en n'est pas moins fascinant et extrêment intéressant. Si tout le monde a appris dans les grandes lignes, au moins à l'école, les principes (et méthodes) du communisme et du nazisme, l'auteur explore en détail leurs similitudes, leurs frictions, et finalement leurs rejets réciproques. La période centrale reste l'époque noire d'Hitler et Staline mais s'élargit sur d'autres périods et d'autres régimes (Pol-Pot...) afin de donner une visinon un peu plus diversifiée de ces régimes.

Une excellente surprise qui permet d'allier plaisir et culture.


mercredi 28 juillet 2010

Elle s'appelait Sarah

On m'avait conseillé ce livre il y a quelques mois déjà, mais le hasard faisant bien les choses, je suis contente de l'avoir lu après avoir vu la Rafle.

Tatiana de Rosnay part en effet du Vel D'Hiv comme point de départ de son roman et entrecroise deux histoires, celle de Sarah, enfant victime de la rafle, et Julia, journaliste écrivant un article sur la commémoration des 60 ans de la Rafle.

L'auteur est franco-britannique, mais son écriture fait penser aux romans américains (donc écriture facile). Cela se lit donc très facilement, et en plus l'histoire est prenante. Elle s'appelait Sarah n'a pas pour vocation d'être un document d'historien, et se contente de raconte une (bonne) histoire sur trame historique. On regrettera un peu la chute facile (la découverte du Vel d'Hiv et de l'histoire de Sarah remettra en question le mode de vie de Julia, et des personnes l'entourant), mais cela reste néanmoins une lecture très agréable. Un roman à point pour l'été donc.



samedi 24 juillet 2010

Pleurnichard

Jean-Claude Grumberg, comme son nom peut le laisser supposer, est juif, et cet héritage culturel semble lui peser. Cet auteur, que je ne connaissais pas, a écrit apparemment plusieurs pièces sur le théâtre ayant notamment pour sujet la question juive, abordée de différentes manières.

Pleurnichard est donc son autobiographie, vue par l'adulte qu'il est aujourd'hui sur l'enfant qu'il était. Si sa vie en tant que telle n'est pas particulièrement inéressante (sans offense, c'est le cas de 95% de la population), le contexte historique et culturel l'est en revanche. Le questionnement principal de l'auteur, qu'il n'arrive pas à résoudre est: "Comment vivre son identité juive?". Il ne semble pas particulièrement pratiquant (et/ou croyant), son père est mort en camp de concentration, et l'époque d'après-guerre dans laquelle il a grandi ne favorisait pas forcément la compréhension de sa culture. Si aujourd'hui, de nombreux documents relatent la Shoah, et redonnent une place aux victimes, il ne semble pas que ce fut le cas lors de son enfance.

Le deuxième point intéressant de Pleurnichard est la place du communisme dans l'après-guerre. Avec cinquante ans de recul, et la connaissance acquise en conséquence sur la politique communiste (d'Europe de l'Est) à cette époque, il est fascinant de lire les méthodes mises en place pour "éduquer" la masse. Voyages en Europe de l'est notamment pour les enfants, avec grand show à l'appui des valeurs, principes (et bienfaits) communistes. Une merveilleuse introduction au livre Rouge Brun de Thierry Wolton que je suis en train de lire.


Pleurnichard vaut donc en tant que document révélateur d'une époque, plus qu'en tant que biographie de l'auteur.







vendredi 23 juillet 2010

Bayonne

If both San Sebastian and St. Jean Luz were coastal cities, the lovely little town of Bayonne, which is still in the heart of Basque country, lies strictly inland albeit at the juncture of two rivers. The rivers Nive and Adour split Bayonne into three parts—St. Esprit, to the north of Adour, Grand Bayonne which lies on the western bank of the Nive and Petit Bayonne which lies on the eastern side. One peculiarity of Bayonne is that until 1907 houses had to be built within the town’s fortifications. Strictly speaking the area to be covered within Grand and Petit Bayonne is not very big. But part of this town’s charm is how easy it is to get lost among its maze of narrow curved streets.

A row of traditional houses with their distinctive red and blue shutters. Funnily enough, they reminded me a little of traditional houses in Colmar! Go figure!



One of the charming little fountains that you can find within Petit BayonneHere you can catch a glimpse of the twin towers of the Cathedral of Ste. Marie
I love how well preserved everything is...red and blue shutters are a trademark of Basque land..
Bayonne is famous for its ham (there's even a Ham Fair during Easter week!) but while we were there I was much more interested in their chocolate! The town does great chocolate and the top two are Daranatz and Cazenave. Hard to decide which is better!

Speaking of food, we had lunch at this teeny place by the river and the food was soooo good!
This picture doesn't do the food justice!

jeudi 22 juillet 2010



I’ve been incredibly remiss in keeping up my end of the blog. The only defense I can plead is that there aren’t enough hours in the day for everything I want to do. To make up for this, I’ve decided to do some photo posts of some of the places I’ve been recently. The term “recent” being of course a relative term. Let’s see….last post was on St. Jean Luz. Being so far down South, it was only a matter of a hop and skip over to the frontier and into San Sebastian or Donostia in Basque.

What a pleasant discovery this city was, though I don’t know why I was so surprised. It is after all, renowned as the great Belle Epoque resort of the Basque coast. It even has its share of royal connection because in 1866, the Spanish Queen Regent, Maria Christina decided to make San Sebastian her summer residence and consequently, the royal court’s summer capital. The royals may have gone, but the crescent shaped La Concha beach remains as beautiful today as it did 144 years ago.

The threat of rain didn't deter people from laying in the sand and chillin out...

Its pretty little harbor....

Hard to resist the Spanish ham and tapas!

A shot of Plaza de Republica which used to host bullfights...Because these bullfights were such spectacle, each of the windows in the building around the Plaza could be sold to would be spectators, hence the numbers
A last look at the city before heading back ..

dimanche 18 juillet 2010

Le crieur de nuit


Le père est mis à l'honneur dans Le Crieur de Nuit. Ou plutôt la narratrice règle ses comptes avec le sien ... une fois qu'il est mort. Cela pourrait s'intituler "Dialogue avec un mort", mais ce n'est absolument pas morbide. C'est poignant plutôt.

Nelly Alard n'est pas la première à écrire sur ce sujet, et son roman ne révolutionnera pas ce genre. Mais le livre est agréable (et court) et l'auteur retranscrit de manière qui semble vraisemblable les sentiments différents qu'un enfant devenu adulte peut avoir face à un père qui fut exécrable. Il ne reste qu'à espérer que le roman est totalement fictif et non pas inspiré de l'enfance de l'auteur.

samedi 17 juillet 2010

Les enfants de la nuit


Malgré le désastre du dernier roman policier que j'ai lu, j'ai réitéré l'expérience (mon côté psycho-rigide). Les éléments semblaient cependant meilleurs (je suis maso mais pas stupide): une écriture qui se lit, et un style très correct, et une histoire très intrigante, ayant pour arrière-fond une expérience faite sur la famille (juive, est-il besoin de le préciser?) par les Nazis.

L'auteur indique que des comptes-rendus de cette expérience ont été transmis et lus par les autorités internationales, mais qu'elle n'a pas été reconnue comme ayant eu lieu. Il faut dire que les nazis ayant été très loin dans l'horreur, tout est possible de leur part, mais la lecture des documents insérés dans le roman (l'identité des personnes ayant été changée évidemment) est insoutenable. L'idée même de cette expérience est atroce, on peut donc comprendre que les autorités (notamment allemandes) n'aient pas particulièrement envie d'admettre que cela s'est avéré être réel.

Pour en revenir au roman, la pièce maîtresse des Enfants de la Nuit est donc ce retour en arrière, à ce passé caché, dont la véracité est floue. Franck Delaney mène très bien son affaire et le thriller se lit sans problème. On regrettera cependant les composants usuels de ce genre (le policier stupide et agressif, l'histoire d'amour avec la méchante, etc.) qui rabaissent un peu le niveau. Et surtout, la fin est décevante car passablement attendue, il aurait fallu corser davantage la chute.

Les enfants de la nuit reste cependant un polar agréable, et qui surtout renvoie au Nazisme et aux horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, sujet riche en réflexions.


dimanche 11 juillet 2010

Les femmes portent la moitié du ciel


Méfiante de nature, un livre qui porte la mention "un best-seller international" me rebute toujours un peu, surtout quand c'est un livre américain. Le sujet semblait aussi passablement racoleur: "enquête sur les femmes extraordinaires qui combattent l'opression". Si avec ça, la larme ne vous vient pas déjà à l'oeil...

Nicholas D. Kristof et Sheryl Wudunn, mari et femme dans la vie, mais plus important, journalistes reconnus, se sont penchés sur la situation des femmes dans le monde. Plus précisemment dans les pays en voie de développement (pour ne pas dire sous-développés), la vie des femmes dans les pays riches étant nettement moins préoccupantes.

Technique bien éprouvée, le général n'émeut pas. Les auteurs se sont donc concentrés sur des histoires particulières à la fois de femmes dans des situations désespérés, et à la fois de femmes issues de pays riches mais ayant décidées de consacrer leur vie à ces causes. Tout y passe: violences, traffics sexuels, inégalités des sexes (le terme semble faible dans des pays comme l'Afghanistan), etc. Si le monde vous entourant ne vous déprimait pas encore, après ce livre, cela sera fait.

Je ne suis pas convaincue par les méthodes des auteurs, le style de La moitié du ciel étant très très scolaire pour moi (mais après tout ils sont américains). En revanche l'intention est bonne, et le propos intéressant (et enrichissant). Avec les technologies actuelles, chacun connaît la situation des femmes en Afrique, Moyen-Orient, et Asie. Il est cependant toujours bon de le rappeler, et de secouer la fibre altruiste qui est en nous, et qui a parfois tendance à s'endurcir face au trop plein de misère environnante.

Non, j'avoue, ce livre n'a pas changé ma vie, comme manifestement il l'a fait pour certains (selon le quatrième de couverture), et non, je ne lâche pas ma vie actuelle pour aller faire du bénévolat en Afrique ou ailleurs. En revanche, oui, j'ai regardé le site de microfinance, et suis prête à apporté ma pierre à l'édifice en prêtant un peu d'argent à des gens qui en ont besoin. Il est bon de s'entendre rappeler que tout le monde n'a pas les mêmes opportunités que nous, et il est bon de voir que tout le monde ne vit pas une vie superficielle et vide.

samedi 10 juillet 2010

Sylvia Plath


Je connaissais Sylvia Plath (et Ted Hughes) de nom. La poésie n'étant pas encore dans mes capacités littéraires, l'actualité cinématographique me permet de combler (superficiellement) quelques lacunes, et Gwyneth Paltrow eut l'heureuse idée de jouer dans Sylvia, film centré (comme son nom l'indique) sur le (la? La féminisation de certaines professions écorchent encore mes oreilles) poète et son histoire d'amour compliquée avec son mari, le poète Ted Hughes.

Bien m'en prit de n'avoir pas vu le film puisque Claude Pujade-Renaud raconte avec brio cette même histoire. Chaque proche gravitant autour du personnage central donnant tour à tour sa vision d'une tranche de la vie de Sylvia Plath, le début du roman est un peu perturbant mais on s'y fait vite, et cela donne une force supplémentaire aux Femmes du Braconnier. Le braconnier étant bien sûr Ted Hughes, les femmes, ses maîtresses, femme et filles.

L'auteur raconte avec beaucoup de sensibilité la vie torturée de cette femme, sans commisération ou pathos exagérés. Ses failles, ses forces, et son environnement sont décrit avec soin, sans pourtant que cela soit ennuyeux. Si on connaît évidemment la fin de l'histoire avant d'avoir commencé le roman (Sylvia Plath se suicide), le lecteur est captivé par la façon dont la pelote de laine se déroule, ou plutôt la façon dont la toile d'araignée se tisse; la vie étant rarement linéaire, et le battement d'aile d'un paillon affectant non pas une seule personne mais tout le monde par un enchevêtrement d'actions.

Un excellent roman, avec de nombreuses sources documentées manifestement, qui tout en se concentrant sur Sylvia Plath, donne une vision beaucoup plus globale du monde l'entourant. De l'immigration allemande aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale à l'Holocauste aux relations parents-enfants, et l'équilibre psychologique humain, le lecteur n'en sortira pas indemne.

Ne me reste plus qu'à voir le film afin de confronter les deux versions.