vendredi 31 juillet 2009

Godard


Godard est (malheureusement) une des figures incontournables du cinéma français. Dans mes moments d'ambition culturelle, je me suis donc attaquée à Bout de souffle, passablement ennuyeux, mais où il y a au moins une histoire.

S'ensuivit Le Mépris, pour découvrir Brigitte Bardot, donc on a dit tant de merveilles, mais qui pour notre génération n'est de façon caricaturale qu'une vieille peau passablement folle (mais qui a bien raison de préférer les animaux aux êtres humains). Certes l'actrice est très belle, mais cela ne fait pas d'un film un succès. En revanche on y retrouve la patte du réalisateur qui se traduit par un ennui latent et par une fin morbide (et pourtant je trouve les fins glauques beaucoup plus intéressantes que les happy ends).

Pierrot Le Fou signe l'apothéose. 112 minutes d'un ennui mortel (comparable à celui ressenti devant Mort à Venise, summum jusqu'à inégalé). Je suppose que la contruction du film, fait de redit, de lectures, de citations, devait créer un nouveau style. Le son est très inégal, ce qui fait qu'on n'entend parfois pas la conversation (ce dont finalement j'étais très heureuse). Effet de style ou ratage technique, je n'ai pas encore résolu le problème. Anna Karina est certes aussi très jolie, mais elle est détestable dans son rôle, et comme de toute façon, après deux films de Godard, on devine la fin de ses autres films, je n'avais qu'une envie, c'est que tout le monde meurt et qu'on me laisse tranquille. Voeu réalisé mais après quels efforts!

Je savais qu'il fallait souffrir pour être belle, mais je pensais qu'à défaut se cultiver serait passionnant. Je crois que je vais prendre un break, après tout c'est les vacances!

mercredi 15 juillet 2009

A weekend in Lyon

Truth be told, Lyon was a weekend destination because the particular weekend we had in mind was also the weekend of the Marche de la Mode Vintage.   Once a year, the students of the Fashion University in Lyon organize a big market of vintage clothing and accessories and where both amateurs and professionals can come to buy and sell.  I had heard about this market but have never had the chance to actually go see it for myself until this year, that is.

It was a huge market. To house all the participants and visitors, whole affair took place in the biggest Wholesale Market inside the city Lyon which was indeed enormous.  There was a cheerful ambiance about the fair, everyone dressed in their vintage finest.  Clearly this was a gathering of fans and aficionados.   There were stalls and stalls of everything –clothes from all eras, shoes in all shapes and sizes (and varying conditions I might add) and tons of accessories.   Bakelite brooches shared precious space with swinging sixties glass love beads. And because this is a vintage fair after all, there were bags a plenty, in various leathers and skins.  And while the ambiance was fun and cheerful, there were also serious vintage buyers in the crowd—the ones with the ferociously concentrated expressions methodically looking through everything on offer.   Prices at the fair varied but were for the most part quite reasonable. It was quite a far cry from the rather snooty and stratospheric prices that were at the recent Salon du Vintage in Paris.  It was great fun discovering the Lyon vintage crowd and the welcome discovery that not everything vintage costs an arm and a leg.



Vintage fair aside, there are a lot of delightful things to see and do in Lyon.  The historic city center is even a UNESCO World Heritage site!  It is here that you see the Vieux Lyon’s famous traboules or secret passages. Taken from the Latin words “trans ambulare” meaning to pass through, the traboules wind their way beneath the old city, starting from one street and ending on another often going all the way up to fabulous spiral staircases.   Some of the older traboules date back to Roman times but most of them were constructed by the silk weavers during the 19th century to facilitate the transport of silk which was a major industry in those times.  It is nice to walk along its narrow cobblestoned paths while admiring the different buildings, some of which have some beautiful Italianate colors. Of course part of the fun is going in and out of the different traboules.

After enjoying the charms of the old city, if you want to find the best view of the city, make your way up the Fourviere.  Once up there, take a few minutes to savor the panorama spread out from the viewpoint of the Basillique Notre Dame de Fourviere.  

Here's a view of the River Saone

Some of the more striking traboules...



The famous Rose Tower



Before closing this piece, there is one last piece of advice.  A visit to Lyon wouldn’t be complete without partaking of its culinary delights.  The city is renowned for its bouchon or a small friendly bistro serving traditional city cuisine.  They are great for the food, which is hearty and savory as well as the friendly ambiance that permeates the bouchon.  But if you really want to splurge, you can’t go wrong with either Paul Bocuse or Nicolas Le Bec.  Two memorable dining experiences designed to leave you full until the next day

A view of the Basilica ...

Along the banks of the River Rhone, they've constructed a playful water filled walkway
The city from the river Rhone side

dimanche 12 juillet 2009

Société



Qui ne connaît pas Oliviero Toscani, photographe mondialement connu notamment les pubs Benetton qui en ont choqué plus d'un? Dernièrement le photographe était revenu sur le devant de la scène avec sa photographie d'une anorexique dans le cadre d'une campagne de prévention contre la maladie.

Provocateur né, le photographe s'engage pour des causes comme le racisme, la guerre, la lutte contre le SIDA, et l'homosexualité. Il n'est donc pas étonnant qu'il est ait écrit un livre intitulé Gay pride l'histoire.

Si le but de sa provocation est d'amener les mentalités à évoluer, le titre est pourtant (à mon avis) mal trouvé.La Gay Pride est devenue aujourd'hui souvent un show, voire un freak-show, et dont l'histoire intéresse probablement assez peu de monde. En revanche, ce qui est derrière, et ce qui est à l'origine -l'homosexualité, son histoire et son combat- est beaucoup plus intéressante. Ce livre de photographies, accompagnées d'explications, se concentre heureusement sur cette partie.

La construction d'un invidu est fascinante, et l'orientation sexuelle en fait partie. Si les pratiques sexuelles de chacun ne regardent que soi, le livre met en valeur l'implication sociale que la sexualité peut avoir. En explorant l'homosexualité sous différentes facettes (histoire, culture, musique, danse), l'auteur éclaire la lutte que doit mener une frange de la population, juste pour avoir les mêmes droits que la plupart des invidus, obstacles que l'on ne perçoit pas forcément lorsqu'on la chance d'appartenir à la catégorie WASP hétérosexuelle.

Et comme la vie est manifestement fait de liens ténus, on y retrouve avec plaisir des personnages déjà rencontrés auparavant: John Cage, Placebo, Tracy Chapman, Matthew Sheppard, Act Up et Jack Kerouac.

jeudi 9 juillet 2009

Musique bis


Après avoir exploré la musique française des années 60 et 70, je suis allée de l'autre côté de l'Atlantique où une véritable Beatles Mania sévissait à la même période.

Comme le dit si bien l'auteur, Jean-Claude Perrier, les moins de soixante ne peuvent pas avoir connu les Beatles, et pourtant les vénèrent, preuve que le groupe est devenu mythique.

The Beatles, quatre garçons dans le vent, est une véritable bible pour toute information concernant le groupe. De leurs débuts aux parcours solos des artistes après la dissolution du groupe, l'auteur va même jusqu'à relater l'emploi du temps détaillé jour par jour des années de gloire du groupe. Si cette partie est quelque peu indigeste, le reste vaut le coup. Illustré par de superbes photographies, l'auteur maitrise son sujet, et communique sa passion au lecteur.

Si le propre de la musique est qu'elle peut émouvoir sans aucune raison rationnelle, une chanson est d'autant plus intéressante quand on connaît son contexte et son histoire. Cet ouvrage permet de réécouter les oeuvres des Beatles sous un autre angle, sans pour autant perdre en émotion.

samedi 4 juillet 2009

Musique!

Françoise Hardy rimait pour moi avec Tous les garçons et les filles (j'eus préféré que mes parents écoutent des morceaux un peu plus rocks et un peu plus cultes, mais on fait avec), Jacques Dutronc, la Corse et l'astrologie.

Bizarrement dans son autobiographie, la chanson n'est pas évoquée, mais on revanche on parle des trois autres thèmes à foison. Je ne peux pas dire que l'astrologie me passionne, ni que l'histoire d'amour de Françoise et Jacques Dutronc m'intéresse (en revanche je suis partante pour voir la maison de Corse qui doit être superbe), mais l'ouvrage permet une incursion dans le monde musical des années 60 et 70.

Très scolaire, le livre ne vaut d'ailleurs (à mon sens) que pour cela: on y croise les grands noms de l'époque (Berger, Gainsourg, Gall, Périer, et j'y ai découvert que Françoise Hardy ne s'était pas cantonnée à la chanson qui l'a propulsé sur le devant de la scène. Pour celui ou celle qui s'intéresse à la musique, et à cette époque, l'ouvrage est à la fois intéressant et distrayant (et facile à lire). Le désespoir des singes devrait constituer une excellente lecture d'été.

Et en prime, il m'a permis de redécouvrir Nick Drake, donc j'avais déjà entendu parler, mais pour dont je n'avais jamais exploré sa musique. Un petit bijou!



jeudi 2 juillet 2009

Bruges


One of the things that immediately struck me when we arrived in Bruges was how perfectly designed it seems to be for a weekend visit.  It is neatly encased by a moat that follows the contours of the city's medieval fortifications and it has a delightfully compact center.  There's no need for a car as everything of interest is within walking distance and there is enough interesting architecture to keep the eyes busy.
There are two main squares around which you spend most of your time. The Markt and the Burg.  The Markt is dominated by Belgium's most famous belfry which is on the UNESCO World Heritage List.  It was built in the 13th century  when the city was a busy trading capital.  I'm told that there is a wonderful and panoramic view on top, but I have to say that the 366 steps to the top proved to be too much for yours truly.    
Bruges is also home to a large network of canals and waterways that give the city a distinctively romantic air.  It has over 63 bridges spanning its canal system. We succumbed to the lure of tourism and joined one of the numerous boat tours and found to our delight that it was a very good way of seeing the city.  Sitting there on the boat, the sun on your face, and feasting one's eyes on Flemish architecture dating back to the 14th century, leaves one with a peacefully serene feeling.  That alone is well worth the price of your boat trip!

L'arroseur arrosé

L'ouvrage précédent de Frédéric Rouvillois, Histoire de la politesse, ayant eu de très bonnes critiques (littéraires et de bouche-à-oreille), l'Histoire du Snobisme s'annonçait comme un excellent cadeau (avec message pas si subliminal que ça, j'en conviens).

Le destinataire ayant probablement décidé de me retourner la pique, il me le prêta et me conseilla de le lire (que dois-je en conclure?). Mais après tout, étant snob, autant connaître mon histoire.

Malgré son titre rébarbatif, l'ouvrage est fascinant. A la fois chroniques historiques et chroniques sociales, l'auteur dépeint l'histoire du snob à travers les âges. Certes la particule et l'appartenance au Bottin Mondain (ou autres..) reviennent souvent, mais le snobisme est bien plus que ces deux critères, et l'humour parfois corrosif (sans aucun jugement) de l'auteur relèvent avec brio les traits caractéristiques de cette catégorie de gens. Mais comme on est tous snob à sa façon, c'est particulièrement instructif.

J'ai retrouvé dans cet ouvrage avec plaisir John Cage, connu pour son morceau de 4mn33 de silence, ainsi que dans un autre registre, Weill. Qui aurait pu penser que ces quelques souvenirs personnels auraient pu se retrouver dans une histoire du snobisme?

Il ne me reste donc qu'à lire Histoire de la Politesse, qui me procura probablement autant de plaisir à la lecture. Comme quoi tout thème peut être sujet à un livre, reste juste à trouver un auteur doué.