mardi 10 mars 2009

John Legend


En cherchant un concert pour une date précise (je fonctionne à l'inverse des gens), John Legend était disponible (enfin façon de parler). On m'a dit qu'il était talentueux. Alors n'écoutant que ma curiosité naturelle, je suis allée le voir au Zénith. Manifestement je ne dois pas correspondre à son public habituel, car on s'est foutu de moi quand j'ai dit que j'aller le voir (mais comme on me prend aussi pour une provinciale fumeuse et accro à la caféine, je me dis que l'image que je projette n'est pas vraiment celle qui me correspond).

J'ai écouté un album qu'on m'avait prêté, mais je me suis aperçue après coup, que ce n'était pas l'album pour lequel il faisait une tournée. Bref, je dois avouer que je suis arrivée en touriste à son concert.

Première surprise : le Zénith n'est pas au bout du monde (je m'arrête à Bastille, voire Nation dans mes jours de générosité), et est une salle passablement intimiste (manifestement des rideaux réduisaient la salle en deux, à vérifier donc), avec un public extrêmement sage et bon enfant. On n'attend pas, et on est bien installé, et pour une déjà-vieille-dans-la-tête, psycho-rigide come moi, cela compte.

La première partie était assurée par Laura Izibor, la vingtaine, un charisme de folie, un talent époustouflant, une énergie communicante, un mélange de Lauren Hill et Alicia Keys. Pas un mot dans la salle, chacun retenait son souffle. Manifestement seules R. et moi ne savions pas qui c'était, elle doit donc être connue dans le circuit. Définitivement une artiste à voir en concert, et en attendant je me contenterai de son premier album qui sortira le 18 mai prochain.

Arrive John Legend himself. Son statut de sex-symbol est apparemment réputé (j'ai définitivement un blocage sur les yeux clairs), mais non, il n'y avait pas que des adolescentes prépubères dans la salle. Un écran blanc derrière lui diffusait des images, dont la première série le mettait en scène en boxeur gagnant sur le ring. Avec mon mauvais esprit habituel, je l'ai trouvé bien prétentieux, mais j'ai vite changé d'avis.

Durant une heure et demie, il a enchaîné avec une énergie, une bonne humeur, et une présence incroyable. Il donnait l'impression de faire ça pour le plaisir, ce qui n'est pas toujours le cas (Raphaël si tu m'entends...). Etant véritablement inculte en musique, je ne caractériserai pas ses chansons, mais il passe des "slows" à des beats beaucoup plus soutenus avec une facilité déconcertante, et le rythme n'est pourtant rompu à aucun moment. Chapeau l'artiste.

Le clou fut son duo avec Kanye West, que personne n'attendait (on n'a pas osé se faire ENCORE confirmé l'artiste par nos voisines, heureusement il est fort bien élevé, et s'est présenté de lui-même à la fin du morceau). Dois-je dire que je ne suis pas une grande adepte de rapt, mais que j'étais la première à hurler et danser comme une folle (et non, sans ectasy!) lors de la chanson?

Obama success oblige, on a eu le droit à un petit montage vidéo des plus grands leaders noirs de notre siècle (Luther King, Mandela, Gandhi...) sur une chanson que John Legend a manifestement composé pour une association humanitaire. Opération marketing ou réelle initiative humanitaire, je ne sais pas, mais après un tel concert, le public était conquis (surtout que John Legend a fini en marcel et jean, ce qui a promis fait sauter quelques barrières chez certaines spectatrices).

Un artiste à voir définitivement en concert!

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