vendredi 30 novembre 2007

On aime....

Natalie Portman... Spéciale dédicace à EG.

Parce qu'en jean et T-Shirt, elle est plus sublime que n'importe quelle femme après une journée de coiffeur, esthéticienne, maquilleur.

Parce que même le crâne rasé, tout le monde se retourne sur son passage.

Parce qu'elle est bilingue en anglais et hébreu, mais qu'elle parle aussi le français, l'allemand, l'espagnol, et le japonais.

Parce qu'en parallèle de sa carrière cinématographique (impressionnante autant quantitativement que qualitativement), elle a obtenu sa maîtrise de psychologie à Havard.

Parce que dans Léon, elle est époustouflante, et que ce film marque le début de mon amour pour le cinéma.

Parce qu'elle est active dans diverses associations humanitaires.

Parce qu'elle est végétarienne.

Parce qu'elle aussi aime les converses.

Parce qu'elle est saine et stable.

Enfin parce qu'elle est discrète (et oui Britney, Paris, et Lindsay, je pense à vous!!!).

jeudi 29 novembre 2007

Soirée psychédélique


Décembre arrive, et apporte une série de petits plaisirs avec dans le désordre: les spécialités de Noël de Starbucks, les lumières et décorations de Noël, le froid qui avec un peu d'imagination et d'accessoires (gants et bonnet) permet de s'imaginer en Ally McBeal, et surtout l'excellente programmation cinématographique. Cette semaine, pour ma séance hebdomadaire, j'ai hésité entre plusieurs films (un plaisir et une souffrance!), et a opté pour Across the Universe.

Distribué dans neuf salles à Paris lors de sa première semaine, je continue dans ma lancée "films pour initiés".

A travers quelques personnages clés, on navigue à travers l'Amérique des années 60 de Princeton aux manifestations contre la guerre du Vietnam, en passant par les problèmes de racisme et d'immigration, et quelques délires psychédéliques. Ni comédie musicale (malgré une excellente bande-son constituée uniquement de chansons des Beatles), ni love story, ni film politique (malgré une position politique explicite), le film est inclassable.

La réalisatrice a probablement fumé quelques joints avant afin de se mettre dans l'ambiance, mais si la marijuana (j'élimine la cocaïne qui n'a pas le même effet, l'héroïne qui fait beaucoup trop plané pour travailler, et le LSD beaucoup plus dur à trouver de nos jours) donne cet effet là, je veux essayer! Soit la réalisatrice était en effet complétement défoncée, soit elle est très réaliste, mais sa vision sur la vie est crue car dure, mais belle car optimiste.

Et même si le film était raté, il ne pourrait jamais être foncièrement mauvais avec une bande-son constituée de reprises (Jim Sturgess n'a ni les yeux bleux, ni de guitare, mais la beauté de son chant me pousse à élargir mes horizons. Jim si tu m'entends...) des Beatles.
On y retrouve aussi l'excellente Evan Rachel Wood reperée il y a quelques années dans l'inoubliable film Thirteen.

J'ai donc l'option pour prolonger l'effet relaxant/euphorisant de ce film de me mettre à la marijuana ou de m'acheter les cds des Beatles. Moi qui me cherchais une excuse pour m'offrir les deux collectors des Beatles sortis dernièrement à la Fnac, je vais choisir la deuxième option (trop compliqué de chercher un dealer) et courir à la Fnac demain (jour de paie en plus. Que demande le peuple?)!

Red addict

mardi 27 novembre 2007

Classiques ou dépassés?












Petit week-end tranquille, envie de combler mes (trop grandes) lacunes culturelles.

Mon programme du week-end: la Dolce Vita et Le Mépris.

Mal m'en pris.

La Dolce Vita dure plus de deux heures, ce qui vu l'ennui que le film procure permet deux siestes.

Pour le Mépris, j'ai dû mal me débrouiller pour l'heure, car j'ai trouvé ça ennuyeux, mais cela ne m'a pas permis de m'endormir...

Les deux films montrent chacun dans leur genre la vacuité de la vie ou tout du moins celle de certains professions artistiques. Mais vraiment avait-on besoin de ça pour le savoir? Je suis restée insensible au charme d'Anita Ekberg se baignant dans la fontaine, et à celui de Brigitte Bardot se montrant nue à peu près la moitié du temps du film.

Alors peut-être suis-je trop jeune pour apprécier ces films témoignant d'une certaine époque, ou peut-être ces films ont-ils vieilli...

En tout cas, la prochaine fois, pour mes tentatives culturelles, je regarderai une nouvelle fois Buster Keaton dans le Mécano de la Générale. Et de toute façon, c'est encore plus vintage!

Petite séance de cinéma pour initiés

Origine: Hongrie.

Sujet: la gymnastique, à travers un gymnaste en particulier.

Si le film veut devenir un blockbuster, vu sa fiche d'identité, le budget marketing doit atteindre celui des blockbusters américains.

Fort heureusement ce film sorti dans quelques salles uniquement se veut un film d'initiés. Pour ceux qui ne connaissent pas l'univers de la gymnastique le film risque d'être long. Le spectateur navigue entre flashbacks et présents du personnage principal, entre son histoire à lui, et le contexte historique de la Hongrie d'avant la chute du Mur de Berlin. Et si l'histoire conserve un fil rouge, ce dernier vogue parfois au gré du vent, ce qui laisse au spectateur un sentiment d'inachevé. Quelques scènes superbes, notamment celle intercalant des exercices de trapèze et de compétitions.

Mais pour celui qui connait et aime l'univers de la gymnastique, ce film est une petite madeleine de proust. Quand le personnage se talque les mains, le spectateur ressent la texture de la poudre. Quand les gymnastes effectuent des saltos, le spectateur se sent porté dans les airs. Quand les candidats se cocentrent lors de la compétition, le spectateur revit ses propres compétitions, et retrouvent son esprit de concentration et de compétition.

Outre ces sensations finalement très égoïstes et impartageables, le film ouvre une fenêtre sur le monde socialiste de cette époque. Et l'oncomprend pourquoi l'Europe de l'Est a longtemps dominé les autres pays en gymnastique.

samedi 24 novembre 2007

Soirée théâtre: L'Autre


L'affiche attire l'attention: trois personnages, chacun de profil. Trois personnages se fuyant, se cherchant, ou simplement ne sachant pas comment affronter cette vie dont on nous vante tant de mérites?

Quatre noms d'affiche: Florian Zeller, jeune auteur sortant de Sciences-Po connu au moins autant pour son côté parisien rebelle (comprendre la mèche de travers pour le côté rebellion, tout le reste pour le côté parisien) que pour son talent; Sara Forestier plus connue que pour sa plastique que pour sa filmographie (son rôle de banlieusarde se jetant à corps perdue dans le théâtre dans l'Esquive l'a révélé), et deux autres acteurs dont vous avez déjà entendu parler si vous vous intéressés au milieu du théâtre et cinéma: Aurélien Wiik, et Stanislas Merhar.

Le sujet -un trio amoureux au coeur de la pièce, mais plus largement un questionnement sur les relations amoureuses, et les relations humaines en général- m'intéressait beaucoup (mais ne s'interroge pas sur ce sujet là?), mais je dois dire que je n'étais pas non plus dénuée d'une curiosité quant à Sara Forestier et au texte de Florian Zeller (réel talent ou esbrouffe marketing?).

Si je dois toujours être punie de cette façon pour mon scepticisme, ce sera une joie. Les acteurs sont excellents, et je reconnais que Sara Forestier mérite le bruit qu'elle suscite pour son talent et non pas uniquement pour sa beauté.
L'écriture est bonne, et on y retrouve le cachet Florian Zeller: un mélange de langage parlé et de phrases philosophiques (même si parfois pompeuses).

Il ne me reste désormais qu'à courir à la librairie la plus proche de chez moi afin de compléter ma connaissance des oeuvres de l'auteur, et à suivre les différentes carrières de ces trois acteurs prometteurs...

lundi 19 novembre 2007

Antiquites Brocante

Twice a year at the Bastille in May and November, I look forward to the grande brocante that is held for about two weeks at the Place de la Bastille. It is a highly regarded gathering of brocanteurs, antique lovers, both professional and amateurs and people like me who love nothing more than musty alcoves of potential treasure troves. A brocante is very loosely defined as the sale of used objects, generally of small value. I say loosely because while it is true that it involves the sale of used objects, these objects can range in value from pennies to hundreds and in some cases, even thousands. The brocante in Bastille is quite a large affair with 350 participants. A number of them are professionals with proper stores but an even greater number of them simply love antiques and the stories behind them and these are the folks who only participate in brocantes. Each of them however, is united in their passion for beautiful objects and the wish to find them good homes. And I tell you, treasures abound.
There are the usual number of stands displaying all manner and type of jewelry. A certain number carry furniture and paintings, while still others carry silverware, porcelain and glassware. There are even linen sellers and curtain makers, even a stand selling only buttons! It can be overwhelming, particularly when you’re new. I’ve learned that the trick is to go slowly and to look at every single stand, even the most humble. You never know what you’ll find.
A favorite of mine is the stand belonging to Isabelle Klein. It is beautifully done and everything is displayed with love and care. She specializes in vintage clothing and accessories. But her vintage clothing truly deserves the label vintage. There are beautiful pieces dating back from the early 1900s. My first year at the Bastille, I saw a spectacular piece of lace dating from the early 20s. Last year it was a fantastically rich fur cape by Patou and this year there were delicate shoes from the turn of the century. I still regret the vintage lace that I let go the first year I attended.
For jewelry, there are the usual gold and diamond numbers, but what I love are the unusual and uncommon. Not that there is anything wrong with gold and diamond, but for me the treasure was an 1840 Louis Philippe handcrafted necklace. The craftwork long since lost to our modern times is called ponponne and I was told that it was peculiar to the romantic period of which Louis Philippe was king. Another gorgeous find was a 1925 handcrafted bracelet from Toledo. It is exquisitely worked in gold with a black background that shows it off to great effect. This year, there were wonderfully carved necklaces of jet and pyrite.
The potential for finding treasure aside, what’s truly great about going to a brocante like that of Bastille is the chance to meet the people who have devoted themselves to their passion whether it be vintage clothing, furniture or jewelry and to hear their stories. They all genuinely love what they do and are enthused and patient about sharing what they know with amateurs like me who ply them with thousands of questions. It is not about making a sale. And since generally the same people can be found in all the brocantes, there is now a real community and a real sense of camaraderie amongst them. And for an afternoon or two during the period of brocante, I am a member of this community. I certainly can’t wait for the next one.

Pink princess

dimanche 18 novembre 2007

Dark Alchemy edited by Jack Dann and Gardner Dozois

Dark Alchemy is the new anthology of fantastic tales edited by Jack Dann and Gardner Dozois. It is an impressive collection of stories from authors ranging from the venerable Orson Scott Card and Gene Wolf to the newly minted best sellers Eoin Colfer and Garth Nix. The editors are renowned for their editorial work in short story anthologies, Dozois notably for the annual “Year Best Science Fiction” collection.
A short story collection is frequently troubled by the unevenness of the stories particularly when it is collaborated upon by a number of different authors. I’m happy to say that Dark Alchemy does not suffer from such trouble. Simply put, this is a collection of truly rich and well written stories. The theme as its title may imply is wizardry and magic and each author has explored this theme in their own unique way. At the end of Dark Alchemy we are left with a very good idea of each of the author’s writing. And it is a real pleasure to be introduced to new and unfamiliar authors and an even greater pleasure to read a master at work.
Whenever I am asked about the relevance of fantastic stories in the real world, I always say that these stories cloaked in the realm of fantasy more than address the issues that beset the modern world. And this is amply demonstrated by the stories of this collection. Take for instance Stone Man by Nancy Kress whose young disaffected protagonist discovers his magical abilities and finds in it a way to a better life. Or Peter Beagle’s powerful Barrens Dance which tells the tale of an all consuming lust by a greedy man and the saving power of love, albeit from an unexpected source. There is the gem by Neil Gaiman (which by the way sets the book to a rocking start) where a young boy tries to do right by someone who had been wronged once upon a time. In another story (The Stranger’s Hands) the classical theme of “be careful what you wish for” is twisted in a wholly different way and demands that we ask ourselves to look carefully into what we think is good and evil. All considered, the fantastical elements of the stories all serve to highlight what confronts us today in our high technology, high definition world where blood and gore are commonplace things for view. It’s true that fantastic stories provide a measure of escape. It is so much easier when the lines between good and evil are well drawn, and the enemy is easily dispatched by magical means. But contrary to those who view fantastic stories are mere escapist fare, I think there is no escaping the full spectrum of human nature in its weakness, capacity for cruelty and redeeming powers of selflessness, bravery and even generosity. And these fantastic tales carry a full measure and unflinchingly confronts these elements in its magical milieu. What then is so escapist about such tales?


Pink princess

Pour un bon week-end sous la couette....

La physique des catastrophes, Marisha Pessl

Le résumé est maigre. Une adolescente, orpheline de mère, est transbahutée d'état en état américain depuis son enfance afin de suivre son père conférencier itinérant. Sa vie change le jour où son professeur préférée se suicide (qui ne serait pas en effet légèrement bouleversé ?).
J'ai donc lu ce livre plus pour ses critiques (excellentes) que pour son résumé. Parce que 600 pages pour un si maigre résumé, c'est un risque pour une personne comme moi qui aime aller au bout des choses, et qui va par conséquent jusqu'au bout de toutes ses lectures, même les médiocres.

Mais revenons au roman. Cela commence comme le pavé américain « I am Charlotte Simmons » (Tom Wolfe) avec l'oie blanche intellectuelle se confrontant au monde réel des adolescents et de l'univers scolaire de son âge, avec toutes les perversions que cela entraîne. Mais cela va plus loin. Tout d'abord, Bleue (de son prénom) ne s'exprime en grande partie que par des références littéraires (réelles et imaginaires), ce qui fait du roman une base de futures lectures pour les dix années à venir pour celui qui le lit.

Et puis, l'histoire se complexifie et élargit son champ de vision : d'un petit lycée de Caroline du Nord, on aboutit à un complot international, tout en suivant le développement personnel de Bleue. Je ne vous en dirais pas plus de peur de vous gâcher votre plaisir, mais on est conquis par l'aventure de cette jeune Américaine.

Pourquoi un énième blog?

J'ai lu récemment dans le Vogue (français) de septembre 2007 si mon souvenir est bon, un article sur la multiplication des blogs et sites de mode par des individus lambas. L'auteur de l'article analysait ce phénomène et tentait d'en tirer une explication. L'auteur s'interrogeait sur l'utilité des opinions de ces invidus dans un domaine où ils n'ont aucune expérience et connaissance.

En bon individu lambda, j'aimerais y ajouter mon grain de sel. L'opinion de gens comme moi n'a en effet probablement aucun intérêt, aucune utilité et aucune valeur (bien que dans le monde de la mode et de l'art, qui peut se prévaloir d'avoir une opinion consensuelle et véridique?).

Ce que l'auteur oublie juste, c'est le plaisir de l'écriture. Nous, pauvres êtres n'évoluant pas dans ces milieux artistiques, nous désirons quand même écrire, pour la beauté de la langue, plus que pour imposer nos opinions. Nous n'avons pas cette chance d'avoir l'écriture pour métier, alors nous le faisons pour notre plaisir.

Alors cher Monsieur, rassurez-vous, votre crédibilité en tant que journaliste de mode ne sera pas attaquée, et personne ne viendra vous prendre votre place chez Vogue (quoique si Anna Wintour ou Carine Roitfeld me l'offre, soyez assurés que j'accepterai avec joie), alors laissez nos rêves et nos exercices d'écriture.

Au plaisir de vous lire dans le prochain Vogue....

Red addict.